Précisions importantes sur notre univers de jeuNotre univers de jeu est celui du Paris du XVIIIème siècle, plus précisément le début des années 1750. Il est toutefois préconisé de ne pas faire de référence à des faits historiques ou à des dates relatifs à cette période, afin d'éviter une perte de la cohérence dans les messages d'un joueur à l'autre. C'est la fin du printemps, le soleil brille et les nuits sont douces...
Le roi de France est Louis XV, arrière-petit-fils de Louis XIV. C'est un homme travaillant, mais il lui manque l'inépuisable énergie de son prédécesseur. C'est aussi un timide qui n'a pas la force de caractère requise pour devenir un grand monarque. Bien décidé à gouverner en tant que monarque absolu, il n'en a pas moins de la difficulté à prendre des décisions. Bref, c'est un roi somme toute assez impopulaire, mais qui n'en a cure, dans le monde fermé qu'est Versailles.
De janvier à mai, des émeutes à Paris qui font suite à la volonté du comte d'Argenson de moraliser Paris en expulsant vers la Louisiane les filles de mauvaise vie et les vagabonds.
Afin de combler le déficit du royaume, qui s'élevait à 100 millions de livres en 1745, Machault d'Arnouville créa un impôt prélevant un vingtième des revenus, qui concernait également les privilégiés (édit de Marly, 1749). Cette brèche dans le statut privilégié du clergé et de la noblesse, traditionnellement dispensés, les premiers effectuant un "don gratuit" au trésor et s'occupant des pauvres et de l'enseignement, les seconds payant "l'impôt du sang" sur les champs de bataille, était une première dans l'histoire de France, bien qu'elle ait été déjà envisagée par des esprits visionnaires comme Vauban au temps de Louis XIV. Cette nouvelle taxe fut accueillie avec hostilité par les états provinciaux qui avaient encore le pouvoir de décider de leur politique fiscale. Le clergé et le parlement s'opposèrent également violemment au nouvel impôt. Pressé par son entourage et par la cour, Louis XV abandonna la partie et en exempta le clergé en 1751. Finalement, le «vingtième» finit par se fondre dans une augmentation de la taille, qui ne touchait pas les classes privilégiées. Ce fut la première défaite de la «guerre de l'impôt» engagée contre les privilégiés. À la suite de cette tentative de réforme, le parlement de Paris, s'emparant du prétexte de la querelle entre le clergé et les jansénistes, adressa des remontrances au roi (avril 1753). Le parlement, constitué d'aristocrates privilégiés et de roturiers anoblis, s'y proclamait le «
défenseur naturel des lois fondamentales du royaume » contre l'arbitraire de la monarchie et présentait le roi comme un tyran.
Au moment où nous jouons, il vient d'y avoir un bain de sang. La crise politique favorise en effet les troubles populaires: la foule parisienne marche sur Versailles en mai et est dispersée par la force. La situation à Paris est si tendue que Louis XV fait construire une route contournant la capitale pour se rendre de Versailles à Compiègne (route de la révolte).
Sur le plan religieux, il y a une tolérance de fait des protestants.
-Partiellement adapté de deux articles originaux de Wikipédia par Florian